Reconstruction de Lucy

Pendant plusieurs mois, j'ai accompagné le sculpteur Guy Martinez dans sa démarche de paléo-sculpture. Après le buste, il a reconstruit le corps de la fameuse Lucy, l'australopithèque découvert par Yves Coppens en 1974. Les images ci-dessous racontent cette reconstruction et la poursuite de son travail sur les Hominidés. Visitez aussi le blog pour découvrir en vidéo la réaction de D. Johanson, l'un des co-découvreurs de Lucy...

Le buste :

La première étape de la reconstruction débute par le buste, à partir de la reconstitution du crâne de Lucy. Le travail s’appuie sur les données anthropologiques : Lucy renaît de l’intérieur, des muscles profonds jusqu’à l’épiderme. Dans cette étape de reconstruction, le sculpteur cherche à donner la vie à son sujet.  Une fois le buste de Lucy achevé dans l’argile, un moulage permet de tirer un exemplaire en élastomère, le meilleur matériau pour imiter la peau. Commence alors le travail sur la couleur et la texture et l’implantation des poils un à un.
Les encouragements d’Yves Coppens devant ce buste achevé incitent Guy Martinez à aller plus loin et à reconstituer une Lucy entière.

Le corps :

Là encore, les données scientifiques sont le point de départ du travail de reconstruction. Les 52 os du squelette de Lucy permettent de connaître sa taille, son poids approximatif et de savoir qu’elle se tenait le plus souvent debout.
C’est ainsi que Guy envisage la reconstruction complète de Lucy. Il cherche dans l’argile à donner une expression, une attitude qui demeure sa libre interprétation d’artiste mais qui redonne une vie stupéfiante au personnage. Ici, Lucy marche un bâton à la main et semble méfiante, à l’affut d’éventuels prédateurs. La sculpture achevée, les étapes de moulages peuvent débuter. Des plans de joints déterminent un moule de plâtre en quatre parties : deux pour le haut du corps et deux pour le bas. De ce contre-moule sont tirés des noyaux intérieurs qui rendront le tirage final solide et stable. Enfin, entre ce noyau intérieur et le moule, on coule l’élastomère teinté dans la masse qui révèle bientôt une Lucy debout et prête à être « habillée ». Le haut et le bas sont assemblés pour la dernière étape qui est une des plus délicates : Guy aidé de Kaalou Zimmermann s’attache à travailler les nuances colorée de l’épiderme, à placer les ongles des pieds et des mains et à implanter les poils, fichés à l’aiguille un à un dans l’élastomère.

La presse en parle :

Revue Viva Historia Novembre 2015 (Reconstitution historique) :

Le MAG de Sud-Ouest du 26 décembre 2015 :